Elisabeth Doineau est intervenue le 26 mai 2016 au Centre hospitalier de Laval devant les professionnels de santé pour introduire la soirée d’information sur la vaccination.
Au cours de son propos, la sénatrice a pu analyser les causes d’une défiance grandissante de la population française face aux vaccins. Défiance alimentée, entre autres, par les nombreuses affaires médiatiques, par la pénurie de certains vaccins, par un manque d’information et de transparence des autorités sanitaires.
La distinction entre les vaccins obligatoires (diphtérie, tétanos et poliomyélite) et les vaccins recommandés (ROR, grippe saisonnière ou papillomavirus par exemple) a perdu de son sens, alors que la France est l’un des seuls pays d’Europe à la maintenir.
Cette accumulation de dysfonctionnement a une conséquence : la fragilisation de la couverture vaccinale de notre population. La vaccination est pourtant l’un des meilleurs outils pour prévenir les maladies infectieuses graves. Outre-Atlantique, les populations sont en attente d’un vaccin pour contrer le virus Zika.
Un changement d’approche de la politique vaccinale, figée depuis des décennies, semble plus que jamais nécessaire pour l’élue de la Mayenne. Ainsi, elle évalue trois chantiers prioritaires susceptibles de stopper le mouvement de défiance de nos concitoyens :
- Tout d’abord, effectuer un travail transversal dépassant le cadre de la politique vaccinale pour réinsuffler chez nos concitoyens le sentiment d’une appartenance collective,
- Ensuite, faire preuve de pédagogie et informer sur le rapport bénéfice/risque de la vaccination,
- Enfin, clarifier et redéfinir la classification des vaccins et apporter de la transparence dans les liens entre producteurs de vaccin et professionnels de santé ou scientifiques.